Abordez la poésie de manière ludique et visuelle en classe de FLE avec le calligramme. Quelques exemples d’exploitation.
Calligramme a été créé en 1918 par le poète Guillaume Apollinaire. Ce néologisme est le croisement des termes idéogramme et calligraphie. Le premier désigne les symboles graphiques qui représentent des unités de sens par exemple dans la langue chinoise. Le second est le nom de l’art de l’écriture joliment tracée.
Le calligramme est donc un texte écrit dont les lignes sont disposées en forme de dessin. Cette disposition graphique est généralement en rapport avec le thème du poème – d’où son côté « idéogramme » ! C’est Apollinaire qui a créé le terme (il songeait tout d’abord à idéogramme lyrique), mais la tradition du « poème dessiné » est beaucoup plus ancienne. Elle remonte à Théocrite et aux poètes alexandrins.
Voici un exemple de calligramme de Guillaume Apollinaire datant de 1918 :
Voir aussi cet autre exemple : La colombe poignardée et le jet d’eau.
Dans la classe de français, le calligramme est un excellent support pour introduire la poésie quel que soit le niveau des apprenants. L’aspect graphique de ces textes rend leur approche beaucoup plus aisée et même assez ludique.
Selon le caractère des thèmes et la complexité des textes et des dessins, les calligrammes peuvent être introduits à l’université comme dans une classe d’initiation au français pour les enfants. Dans un cas comme dans l’autre, le support est original, stimulant et la composition de tels poèmes peut déboucher sur un concours ou une exposition. Le calligramme est donc largement employé dans l’enseignement.
Voici un exemple produit par les élèves de la CLIS de l’école de Brieux (Maizières-les-Metz, France) :
Rédaction : Elodie Ressouches