Accueil > Fiches pratiques > Introduction sur la compréhension orale
Compréhension
orale et apprentissage
Exercices de compréhension
orale
Pourquoi des activités de
préécoute ?
Une séance de compréhension
orale
Développer les stratégies
d’écoute
Produire ses propres documents
Ressources en ligne
Écouter est une activité faussement passive. L’habitude de communiquer dans sa langue maternelle peut laisser croire que la pensée est inactive. Elle est en réalité relayée par des automatismes, d’où le sentiment que la réflexion n’interfère pas. Lors de l’apprentissage d’une langue étrangère, communiquer requiert des efforts tant que ces automatismes ne sont pas acquis. On le constate quand il faut prendre la parole, mais cela vaut aussi lorsqu’il s’agit d’écouter et de comprendre.
Pour que les élèves "entrent" dans le document, leurs oreilles doivent se mettre au travail. Au-delà des questions générales qui aiguillent l’écoute des apprenants, il peut être utile de leur donner une tâche à réaliser. En effet, les exercices permettent de soutenir, tester, guider, encadrer ou encore approfondir la compréhension orale.
Il existe divers types d’activités (ALSIC, 2005) :
Nombre des réponses |
Prévisibilité des réponses |
|
activités fermées |
une seule | maximum |
activités semi-ouvertes |
plusieurs | importante |
activités ouvertes | illimité | limitée |
Pour chacun de ces types d’activités, voici des exemples d’exercices.
Cette activité s’applique à la première écoute d’un document dont les élèves ne savent rien. Elle vaut surtout pour des apprenants débutants qui appréhendent la compréhension orale. Le principe est de tendre l’oreille et de noter tous les mots (voire suites de mots) que l’on comprend. Chacun doit au moins en noter quelques-uns. Après l’écoute, ils sont écrits au tableau par le professeur sous la dictée des étudiants, qui ont tous quelque chose à citer, y compris les plus "faibles", interrogés en premier.
Cette activité permet de rassurer les élèves et de dresser un panorama lexical et thématique du document, qui constitue ensuite une base solide pour aborder de manière plus organisée son écoute.
Cet exercice peut s’organiser de diverses manières :
Cette répartition peut correspondre :
Lors de la mise en commun, les indices relevés sont notés au tableau selon une organisation claire, afin de rajouter des éléments supplémentaire à chaque écoute. Les étudiants doivent pouvoir visualiser la situation d’un seul coup d’œil et savoir quelles sont les zones à compléter. Le professeur peut changer la couleur du feutre ou de la craie entre chaque écoute pour bien mettre en valeur les apports effectués.
Exemple d’une organisation qui prendrait la totalité du tableau :
QUI ? |
OÙ ? |
QUAND ? |
QUOI ? |
POURQUOI ? |
Ces colonnes comportent les réponses à des questions telles que les suivantes :
QUI ?
Qui sont les personnages ?
Quels sont leurs noms ?
Quelles sont leurs relations ?
Sont-ils connus ou nouveaux ? (+ hypothèses)
OÙ ?
Où a/ont lieu la/les scène(s) ?
QUAND ?
À quelle période de l’année ?
À quel moment de la journée ?
Sur combien de jours ?
Qu’est-ce qui le justifie ?
QUOI ?
Que se passe-t-il ?
Quelles sont les actions successives ?
POURQUOI ?
Comment expliquer les actions, réactions et paroles ? (compréhension / hypothèses)
Remplir une grille d’écoute est une tâche concrète qui constitue un cadre de travail rassurant, mais ces tableaux risquent parfois de devenir une fin en soi au lieu de rester un moyen d’accéder au sens. Le professeur doit veiller à ce que le but reste bien la compréhension orale et non le remplissage de la grille.
Questions générales et/ou spécifiques sur le document, auxquelles l’étudiant répond avec ses propres mots.
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