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Compréhension
orale et apprentissage
Exercices de compréhension
orale
Pourquoi des activités de
préécoute ?
Une séance de compréhension
orale
Développer les stratégies
d’écoute
Produire ses propres documents
Comment faire passer auprès des élèves la pilule parfois amère des exercices de compréhension orale ? Voici quelques propositions pour réconcilier les apprenants avec leurs oreilles en classe de français.
"Je ne comprends rien", "C’est trop dur", "Le texte est compliqué"
La plupart des élèves voient l’exercice de compréhension orale comme une épreuve hors de portée. Ils ont en effet tendance à se focaliser sur les parties "opaques" du document et à n’entendre que ce qu’ils ne comprennent pas. Cet inconnu génère un fort sentiment d’impuissance et d’échec qui les pousse bien souvent à rejeter l’exercice en bloc.
Ils connaissent pourtant des mots, des tournures, ils peuvent repérer des nombres, des dates ou des lieux. La tactique à mettre en œuvre par l’enseignant consiste donc à les canaliser vers les éléments connus. En s’appuyant sur ceux-ci, les apprenants ne se sentent plus démunis et peuvent peu à peu reconstruire le sens.
"J’en ai marre", "Ma tête va exploser", "Je comprends de moins en moins"
La séance de compréhension orale avait pourtant très bien commencé : les réponses fusaient et chacun travaillait avec cœur. Mais voilà que les doigts levés se raréfient et que les têtes se posent sur les mains…
La compréhension orale est une activité exigeante pour les élèves. Pour les aider à rester concentrés sur le document et sur les tâches que vous leur avez assignées, mieux vaut privilégier les documents courts ou segmenter les documents longs. Plusieurs petites séances aux objectifs bien ciblés sont généralement plus fructueuses qu’une longue session destinée à épuiser le support (mais qui épuise surtout les étudiants… et l’enseignant).
"À l’écrit, j’aurais
compris, mais à l’oral, impossible…"
"La prononciation est trop différente"
L’enseignant entend parfois des "Oh !" et des "Ah !" de déconvenue lorsque les apprenants découvrent la transcription du texte. Ils réalisent en effet que bien des mots leur étaient connus mais qu’ils n’ont pas su les reconnaître.
Dès le début de la formation, il est donc capital que les élèves entendent et écoutent la langue autant que possible afin de fixer la forme orale du lexique.
"Je ne vois pas où ça mène", "Je ne comprends pas"
Il arrive que des documents laissent les apprenants apathiques bien que le contenu linguistique soit à leur niveau.
Pour que les mots reconnus fassent sens, il faut que les apprenants confrontent ce qu’ils ont compris de la situation de communication avec leur connaissance du monde. La reconstruction du sens passe en effet par un va-et-vient entre les indices délivrés par le document et les référents et connaissances générales des élèves. Si le contenu s’inscrit dans un domaine ou un contexte totalement méconnu des étudiants, le sens leur échappe.
"Qu’est-ce qu’il faut faire ?", "Je m’ennuie"
Certains écoutent, d’autres sont absorbés par tout autre chose, et au moment de répondre aucun ne sait par où commencer.
Pour éviter cette situation, l’enseignant doit donner aux élèves des tâches à réaliser. Ils adoptent ainsi une attitude d'écoute active et mobilisent leurs facultés de compréhension pour faire l’exercice (grille à remplir, cases à cocher, points à repérer, plan de ville à suivre, QCM…).
"J’ai compris mais je ne sais pas comment expliquer", "Comment dire…"
Les élèves ont compris des choses mais ne peuvent pas répondre aux questions de l’enseignant, qui anticipe sur les faits de langue introduits par le texte.
Il est important de bien cibler la compétence travaillée et de ne pas transformer une activité de compréhension orale en un exercice de production orale !
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