Compréhension
orale et apprentissage
Exercices de compréhension
orale
Pourquoi des activités de
préécoute ?
Une séance de compréhension
orale
Développer les stratégies
d’écoute
Produire ses propres documents
Ressources en ligne
Ah ! la compréhension orale… Les élèves la détestent et les enseignants ne savent pas toujours comment l’introduire dans leur cours. Cette compétence est pourtant primordiale dans la formation du locuteur.
La compréhension orale est l’un des maillons de l’apprentissage d’une langue. Elle constitue une étape au sein d’un ensemble d’activités d’écoute, de reproduction, d’entraînement et de production. L’apprentissage de la langue étrangère dans le cadre de la classe pourrait être schématisé de la manière suivante :
La phase de compréhension orale se situe donc au début du processus d’apprentissage des nouveaux actes de langage. Cette démarche correspond à l’approche communicative, qui a pour objectifs d’apprendre aux élèves à communiquer (entraînement à la compréhension et à la production orales) tout en enseignant la langue du point de vue "linguistique" (grammaire, phonologie et lexique). Dans cette perspective, les élèves apprennent donc la langue en la pratiquant.
Les locuteurs natifs d’une langue sélectionnent et emploient automatiquement les actes de langage appropriés à la situation. Pour amener les étudiants aux mêmes automatismes, il est nécessaire de leur faire acquérir tournures et termes nouveaux en contexte, c'est-à-dire intégrés à une situation communicative calquée sur la réalité.
Ainsi, les actes de langage ne sont plus étudiés pour eux-mêmes mais en tant que moyens mis au service des apprenants pour qu’ils puissent communiquer de manière adéquate. Lors de la phase de compréhension orale, ces apports doivent donc être perçus par les élèves comme des outils plutôt que comme des éléments linguistiques.
Le travail de compréhension orale se situe donc au cœur de l’apprentissage de la langue.
En effet, la compréhension orale précède l’expression orale. Cela correspond à l’ordre dans lequel les enfants acquièrent leur langue maternelle. Quelques méthodes s’appuient sur ce principe pour préconiser le silence de la part des apprenants lors des premiers temps de l’apprentissage.
La compréhension orale n’est pas une faculté mais une véritable compétence, à laquelle l’élève doit se former. Il lui faut d’une part s’entraîner à entendre, et notamment à s’habituer à la diversité des voix, des accents, des débits, des tons ou encore des niveaux d’élocution. D’autre part, l’apprenant doit apprendre à écouter, à diriger son oreille et sa perception, à développer des stratégies d’écoute : repérer, sélectionner, organiser, connecter… les indices livrés par le discours.
Il est possible d’appréhender le sens d’un texte sans tout en saisir. La démarche communicative introduit en effet dans les classes des documents quasi authentiques, dont la richesse lexicale peut faire peur aux élèves. Il est nécessaire de les mettre en confiance en leur montrant que l’inconnu se gère, et que quelques mots et tournures permettent bien souvent d’entrer dans un texte qui semblait pourtant d’abord touffu.
Comme dans la langue maternelle, le sens est aussi porté par des éléments non linguistiques auxquels il faut prêter attention. Au-delà des mots, les gestes et la physionomie soutiennent voire dévoilent les intentions communicatives. Faites observer un film étranger à vos élèves : ils verront très vite qu’ils peuvent assez bien suivre l’histoire sans comprendre les dialogues.
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