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La création d’un journal en ligne permet d’introduire dans les enseignements une initiation au maniement des outils informatiques et une sensibilisation à la lecture / écriture sur internet.
La maîtrise des fonctions courantes d’un ordinateur (gestion des dossiers, traitement de texte, messagerie électronique…) et la maîtrise d’internet (recherches, forums…) sont des objectifs de plus en plus fréquemment intégrés aux programmes scolaires et universitaires. L’apprentissage de ces techniques est facilité par la mise en œuvre d’un projet général nécessitant de l’informatique. Cela permet en effet aux élèves d’associer leurs efforts à un but concret et garantit une certaine motivation. Les grandes étapes de la création d’un journal mentionnées précédemment [cf. FICHE : Créer un journal] doivent être adaptées.
Au moment de définir le journal, il est important de faire prendre conscience aux élèves que leur journal pourra être consulté de partout dans le monde. Cette dimension pourrait en effet déboucher sur de nouveaux projets de classe, une fois la publication rodée, et notamment sur des contacts avec des jeunes du monde entier. La prise en compte de cette ouverture dans la ligne rédactionnelle du journal permettrait de dépasser le cadre de l’école et de ses activités.
Le caractère électronique de la publication peut aussi avoir des effets sur sa périodicité. En effet, dans la mesure où il n’y a pas de fabrication matérielle à faire (photocopie, pliage, agrafage, distribution…), le processus est considérablement allégé et peut déboucher par exemple sur un rythme mensuel ou même bimensuel (en donnant par exemple aux élèves des dates butoirs décalées, les uns pour une parution le 1er du mois et les autres pour une parution le 15 du mois).
La maquette d’un journal en ligne est spécifique : il est impossible de reprendre tel quel un modèle traditionnel "papier". Le format électronique diffère à la fois dans sa disposition (une page de journal est verticale tandis que l'écran de l'ordinateur est horizontal) et dans ses enchaînements (la lecture d'un journal progresse de manière linéaire, page après page, tandis que la lecture en ligne est discontinue). Des liens intertextuels dynamisent l’ensemble des pages et autorisent des lectures transversales (liens thématiques à l’intérieur d’un même numéro ou entre les numéros, renvois vers les fiches personnelles des élèves avec la liste de leurs articles, liens vers des sites extérieurs…).
Une bonne maquette est avant tout une maquette simple et ergonomique. L’esthétique a aussi son importance mais elle ne doit pas prévaloir sur la lisbilité du journal. Le plus important est que les visiteurs ne se perdent pas : ils doivent pouvoir consulter le journal et les archives de manière intuitive.
Avant de se lancer dans la création d’une maquette, il est très utile d’observer la structure de quelques sites afin de se donner des repères et des idées. Globalement, un site est composé d’une page d’accueil, qui fait office de "couverture", d’un sommaire (qui doit toujours demeurer apparent) et de pages réparties en rubriques et éventuellement en sous-rubriques. Le tout forme une "arborescence".
Voici l’exemple d’une arborescence composée de 18 pages :
| PAGE D’ACCUEIL | page 1 | ||
| # page rubrique "A" | page 2 | ||
| page 3 | |||
| page 1 | |||
| # page rubrique "B" | page 2 | ||
| page 3 | |||
| # page rubrique "C" | page 1 | ||
| ~ page sous rubrique "a" | page 2 | ||
| page 3 | |||
| page 1 | |||
| ~ page sous rubrique "a" | page 2 | ||
| page 3 |
Ce travail d’architecture est très important et doit être bien réfléchi car une fois la maquette fixée, il est préférable de ne pas trop la changer pour ne pas casser les repères des visiteurs. Des rubriques peuvent être ajoutées, supprimées ou modifiées mais mieux vaut espacer ces changements dans le temps.
Pour l’organisation des pages, il est recommandé de suivre un schéma traditionnel. Il en existe principalement deux. Le plus courant comporte un sommaire vertical :
1 : titre ou logo + un lien vers la page d’accueil
2 : titre, illustration, publicité…
3 : sommaire des rubriques
L’adresse électronique de la rédaction peut figurer
en bas de cette colonne.
4 : corps de la page
Attention à la répartition du texte : les lignes ne doivent pas être trop longues pour ne pas gêner la lecture. On peut envisager la création de deux colonnes.
Exemple du site du journal français Libération (copie d'écran de 2005) :
On trouve également des sites dont le sommaire est horizontal. Le corps de la page est ainsi plus large :
1 : titre ou logo + un lien vers la page d’accueil
2 : titre, illustration, publicité…
3 : sommaire des rubriques
4 : corps de la page
Attention à la répartition du texte : les lignes ne doivent pas être trop longues pour ne pas gêner la lecture.
Note : la zone 3 peut être supprimée. Le sommaire est alors placé dans la zone 2.
Exemple du quotidien français Le Monde (copie d'écran de 2005) :
Une fois la maquette fixée, la production technique du journal est relativement simple par rapport à la fabrication d’un périodique "papier" : il suffit en effet de remplir les cases avec les textes des élèves puis de transférer ce contenu sur internet grâce à un outil FTP. La contrainte de la page à remplir sans la dépasser n’existe plus, dans la mesure où les pages web n’ont pas de limites. Attention cependant à ne pas créer des pages trop longues : mieux vaut répartir les longs textes sur plusieurs pages, qui seront plus "légères" d’un point de vue informatique et donc plus rapides à s’afficher à l’écran.
La création d’un journal scolaire sur internet est bien plus aisée si l’établissement est informatisé et qu’il dispose déjà d’un accès à internet. Il est envisageable de travailler depuis un cybercafé mais à moins d’un accord avec l’école, les coûts de connexion devront faire l’objet d’une prise en charge (pour des idées de financement, cf. partie "Chercher des fonds et du matériel", FICHE : Créer un journal).
D’un point de vue informatique, l’équipement nécessaire pour mener à bien la réalisation d’un projet journalistique doit comprendre : un éditeur de pages HTML, un logiciel de retouche d’image, un FTP ainsi que le logiciel d’acquisition des photos qui est livré avec l’appareil photo numérique ou bien un scanner pour numériser des photos "papier", des dessins, des objets (feuilles d’arbre…). Pour obtenir de bons logiciels sans grever le budget de l’école, la meilleure solution est de s’équiper en "libre", c’est-à-dire en logiciels non commerciaux.
En voici trois :
À moins de disposer du matériel adéquat et d’avoir déjà manipulé les outils de création multimédia, la mise en ligne et l’actualisation d’un site peut représenter une charge de travail très importante. Ce n’est pas nécessaire de faire une croix sur le journal internet pour autant : il existe des moyens détournés d’y parvenir.
Pour minimiser les aspects techniques, nous vous recommandons de mettre le journal en ligne via une plateforme de blogs. Ces sites web "automatiques" sont aussi faciles à gérer qu'une messagerie en ligne telle que Yahoo!, Gmail ou Hotmail. Vous trouverez des précisions sur le fonctionnement et la création des blogs dans la fiche Créer un blog. Le comparatif des plateformes vous aidera à choisir le service le plus approprié. Nouvelle venue dans la blogosphère, ne manquez pas de voir la plateforme Le Web pédagogique, qui propose des services gratuits et bien conçus.
Autre solution, si la classe produit déjà un journal papier, il est possible de mettre ce fichier en ligne. Voici l’exemple de Scoubidou (PDF), le journal des élèves de Rustrel (France).
Pour cela, il faut avoir accès à un site (celui de l’école par exemple) et demander au webmestre de transférer sur le serveur le document qui contient le journal. Ce fichier peut être un document DOC (document usuel de Microsoft Word), RTF (Rich Text Format) ou encore PDF. Avec l’adresse internet (URL) de ce fichier, n’importe quelle personne connectée à internet pourra lire le journal.
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