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Créer un journal papier ou un journal électronique ? La question se pose parfois lorsqu’on dispose des moyens nécessaires à l’un comme à l’autre. Il existe aussi des moyens de "couper la poire en deux" et de se lancer dans une double publication, par exemple en produisant un document sous traitement de texte qui puisse être à la fois imprimé et mis en ligne. Cette solution cependant privilégie la version traditionnelle du journal.
À moins de mener deux projets de front et d’avoir de bons appuis en termes d’encadrement de classe (par exemple un élève averti en informatique, un parent, un technicien de l’école…), il est nécessaire d’opter pour l’une ou l’autre des possibilités. Voici le comparatif de leurs caractéristiques respectives.
Les destinataires d’un journal scolaire peuvent être très divers : élèves et personnels de l’établissement, proches et amis des jeunes journalistes, classes correspondantes, habitants de la ville ou encore internautes du monde entier. Tout dépend de son support.
Le support papier est idéal pour impliquer la communauté qui vit ou travaille autour de l’école. Grâce à son existence matérielle, le journal peut en effet être déposé chez des commerçants, dans des bibliothèques, dans des clubs de sport ou tout autre endroit fréquenté par le public cible du journal. Il entre donc plus profondément dans le tissu social local et peut faire l’objet de liens ou de partenariats avec la mairie, des associations voire des entreprises.
Un journal en ligne ne bénéficie pas du tout des mêmes avantages. À moins de faire une petite campagne de publicité autour de sa sortie et de diffuser l’adresse du site, les proches de l’école et les habitants du quartier ou du village ne feront pas partie du lectorat. En revanche, l’accessibilité mondiale du journal grâce à internet permet de cibler des groupes d’internautes très précis et peut-être plus en adéquation avec les petits reporters que les gens du quartier. De simples courriels permettent en effet de prendre contact avec des classes de français et de leur proposer la lecture du périodique. Un échange très bénéfique en termes pédagogiques et culturels pourrait s’instaurer de cette sorte et déboucher éventuellement sur des parutions doubles, des correspondances électroniques ou peut-être même des voyages de classe. Ainsi, la parution du journal pourrait être entrecoupée parfois par des numéros spéciaux avec des classes invitées, afin de confronter les avis des jeunes d’un pays à l’autre (exemple : le journal d’une classe de français en Grèce publie un numéro spécial "Musique" en collaboration avec une classe coréenne, où l’on trouve des articles qui comparent les goûts, les pratiques, les modes… dans les deux pays).
Un journal en ligne est plus facile à éditer qu’un journal papier. Sa périodicité pourra donc être assez élevée tandis que celle d’une publication traditionnelle s’échelonnera davantage.
La fabrication d’un journal traditionnel peut se passer d’informatique : il peut être réalisé avec du papier, des ciseaux et de la colle, puis photocopié. La fonction traitement de texte de l’ordinateur permet cependant de soigner davantage la présentation et la mise en page, et une imprimante servira à imprimer un exemplaire à photocopier.
Pour un journal électronique, il faut en plus une connexion à internet [cf. FICHE : Créer un journal en ligne].
Selon les pays, les coûts de revient diffèrent beaucoup. Le journal papier nécessite des fonds à chaque tirage car il est imprimé (papier, encre, agrafes…).
La version électronique en revanche peut-être actualisée très souvent sans que cela influe sur le prix de l’abonnement à internet. En revanche, l’équipement informatique de base est un investissement certain. Cela étant, il n'est pas forcément nécessaire que l'école soit équipée : le journal peut être mis en ligne par l'enseignant ou une autre personne depuis un ordinateur chez un particuler, dans un cyber-café ou encore dans une bibliothèque.
Dans les deux cas, les élèves développent des compétences de recherche d’informations, de synthèse, d’écriture et de mise en page.
Dans le cas d’un journal électronique, ils acquerront en plus des savoir-faire techniques en informatique et création multimédia si les conditions permettent de les impliquer dans cette partie du travail.
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