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Militer

En Biélorussie, les Assises de la langue française ont été l’occasion pour tous les participants d’exprimer ce qu’ils avaient sur le cœur : "Longtemps inhibé, le souci que suscite pour nous la baisse constante du nombre d’apprenants de français dans notre pays, a pu être exposé avec clairvoyance et objectivité. […] Ainsi, notamment, les nombreuses doléances ont été remises au ministère de l’Éducation ; notre voix a semble-t-il été entendue, c’est bien là l’essentiel." (Éditorial de Valentina Bourlo)

"Être adhérent d’une association signifie pour moi m'engager en faveur des intérêts supérieurs de ma profession, me sentir solidaire de mes collègues, contribuer activement à la définition du cadre dans lequel nous agissons, lutter pour de bonnes conditions de travail." (Urs Tschopp)*



Comme le montre bien ce témoignage, adhérer à une association permet de participer à la réflexion et aux débats pédagogiques menés au niveau national et international sur l’enseignement du français ou plus largement sur l’éducation et de faire entendre son point de vue. En effet, les associations de professeurs de français sont des interlocuteurs des autorités éducatives, des institutions, des bailleurs : elles jouent un rôle de veille éducative, d’anticipation, d’innovation, de conseil, d’analyse de contexte, interviennent dans le choix des politiques linguistiques, collaborent à l’élaboration de programmes nationaux, interviennent dans le choix des programmes, de leur réforme, dans la mise en place d’examens et défendent les intérêts des enseignants. Les associations sont également amenées à coopérer avec d’autres associations d’enseignants dans le monde, des syndicats, le ministère français des Affaires étrangères, les services culturels de l’ambassade de France, etc. auprès desquels elles relayent les réflexions et propositions de leurs adhérents.

Ce rôle politique des associations revêt une grande importance pour les enseignants, comme le souligne bien Urs Tschopp.

La voix francophone en Biélorussie

Les mouvements pédagogiques ou d’éducation populaire

La plupart des mouvements pédagogiques ont vu le jour dans l'entre-deux-guerres ou au cours des années qui ont suivi la fin de la seconde guerre mondiale. Il s’agissait, dans un contexte d’éducation populaire, de proposer des alternatives à une pédagogie centrée sur l’élitisme et d’affirmer la globalité de l’éducation. Ces associations permettent aux enseignants de situer leur pédagogie dans une mouvance de réflexion sur l’éducation. Voici quelques exemples de mouvements pédagogiques au champ d’action international :

Fédération internationale des Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active

La FICEMEA fédère l’action de ses organisations membres pour promouvoir les méthodes d’éducation active le plus largement possible et pour contribuer à la transformation des pratiques éducatives et sociales partout dans le monde. Les associations de la FICEMEA interviennent dans de nombreux domaines de l’action éducative, sociale et culturelle, de façon différente selon les pays et en fonction du contexte local et des particularités de la demande sociale. Leurs champs d’action sont multiples : organisation de structures de vacances et de loisirs ; accompagnement scolaire ; formation des animateurs volontaires ou professionnels ; formation des travailleurs sociaux ; gestion de lieux d’accueils de jeunes enfants ; actions d’éducation à l’environnement ; accompagnement culturel des publics jeunes ; actions d’insertion sociale et professionnelle ; actions en direction des enfants de la rue ; formation des enseignants ; formation des personnels de la santé mentale, publications écrites et audio-visuelles, etc.

Fédération internationale des Mouvements d'école moderne

La FIMEM est une association de mouvements nationaux et de groupes régionaux, présents dans le monde entier, qui se réclament de la pédagogie populaire et de l'éducation coopérative. La FIMEM favorise les contacts et les échanges entre les enseignants et les éducateurs engagés dans la pratique, la recherche et l'innovation coopérative de la pédagogie Freinet. La FIMEM est reconnue par l'UNESCO comme organisation non gouvernementale. Vous retrouverez sur son site la liste de ses associations à travers le monde.

Groupes d’éducation nouvelle

Les groupes d’éducation nouvelle, rassemblés au sein du Lien international d'éducation nouvelle, interviennent dans plusieurs domaines : la recherche en matière éducative et pas seulement à l'école (familles, entreprises, associations, justice, bibliothèques...), de la maternelle à l'université ; la formation des adultes, des publics en difficulté, des autres personnels dans l'éducation, des parents, des entreprises ; les maisons des jeunes, les centre sociaux, les maisons de quartier, les bibliothèques, les festivals de création ; tous les domaines disciplinaires, l'écriture, l'animation, l'accompagnement scolaire, la création, la formation à la vie coopérative... Les groupes d’éducation nouvelle sont notamment présents en Belgique, en France (voir le site du Groupe français d'éducation nouvelle), en Suisse romande, ou encore au Togo.

Pour en savoir plus sur ces mouvements pédagogiques, vous trouverez sur le site de l’Institut national de recherche pédagogique un annuaire des mouvements pédagogiques français.

Notes

* Valentina Bourlo est présidente de l'Association biélorusse des professeurs de français (La voix francophone en Biélorussie, bulletin d’information de l’ABPF, n° 5, juin 2005). Urs Tschopp est président de l'Association suisse des professeurs de français.

Rédaction : Haydée Maga - Première publication : 06/02/06 - Mise à jour : 06/02/06

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