Brigitte Agulhon et Chantal Lorteau sont respectivement professeur de français et professeur de technologie au collège Pierre-Mendès-France à La Rochelle (France).
Vous avez été responsables pédagogiques du n° 47 de Cyberfax!, en collaboration avec l'UNICEF, sur les enfants soldats. Pourquoi avoir pris l’initiative de monter un journal numérique dans votre établissement ?
Depuis huit ans, nous essayons de démystifier auprès de nos élèves tout ce qui a trait aux Technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE) : création de cédéroms, documentation en ligne, participation à divers projets en ligne (Histoires croisées, Cyberpresse avec le Québec, Soft qui peut) - et plus particulièrement Cyberfax! - que nous avons souvent reliés aux Parcours croisés puis aux Itinéraires de découvertes.
Un journal numérique tel que Cyberfax! permet de mobiliser les enseignants de matières différentes sur un sujet pluridisciplinaire et de travailler sur des compétences transversales (se documenter, savoir prendre des notes, coopérer…).
Avant le bouclage au collège Pierre-Mendès-France, à La Rochelle (France)
Des écoles de France mais également de Colombie, du Sénégal, du Cameroun, du Maroc, de Suède, de Pologne et d’Italie, ont participé à ce numéro. Comment s’organise concrètement un tel projet et quelle place ont les élèves dans la préparation, l’organisation et la réalisation de celui-ci ?
Dans la plupart des cas, les élèves responsables du numéro choisissent le thème. Pour le n° 47, à propos des enfants soldats, une demande précise émanait de l’UNICEF. Donc nous avons tout d’abord recherché l’adhésion de la classe, éclairci le sujet ensemble, commencé des recherches ; puis les élèves ont rédigé un appel à participer, qui a été envoyé à tous les établissements où nous avions des contacts, quel que soit le continent, et mis en ligne sur le site du CLEMI. Une boîte aux lettres électronique, ouverte par les élèves, est gérée par la classe, ce qui favorise l’utilisation du courrier électronique dans des conditions réelles.
Dans une deuxième phase, les élèves poursuivent leur recherche sur différents supports, planifient leurs interviews, créent leur arborescence, réfléchissent aux visuels, rédigent leurs propres pages et s’initient à l’utilisation des différents logiciels nécessaires.
Le jour J, le comité de rédaction, élu dans la classe, répartit les tâches et organise le déroulement des activités : réception et suivi des participations, traductions, vérification des visuels, légendes, titrailles et signatures au fil des pages, saisie des textes et contrôle de leur place dans l’arborescence, rédaction de l’édito et mise en ligne d’un minimum de pages le soir même.
Comment mobiliser des enseignants de matières différentes afin que cela devienne un projet pluridisciplinaire ?
Pour cela, une présentation du projet à toute l’équipe est nécessaire, ainsi qu’un échange autour des possibilités d’intervention. De plus, il peut être intéressant de pointer dans le programme de chacun tout ce qui peut être traité au travers de la réalisation du journal.
Quels sont les apports d’un tel projet pour les
élèves, les enseignants et l’établissement
en général ?
Quels conseils donneriez-vous aux professeurs et élèves
qui souhaiteraient se lancer dans cette belle aventure ?
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