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Une question politique
Une approche pédagogique
Si bon nombre d'acteurs de terrain n'ont pas attendu les réunions internationales et l'inscription de l'éducation relative à l'environnement et au développement durable dans les programmes scolaires pour aborder cette thématique dans leurs activités, la récurrence depuis le début des années deux mille d'événements de portée mondiale a interpelé un public qui n'était jusqu'alors pas sensibilisé à cette question.
Depuis
1972
| 1972 | À Stockholm en Suède a lieu la conférence des Nations unies sur l’Environnement humain. Pour la première fois, les questions écologiques sont placées au rang des préoccupations internationales. Les participants ont adopté une déclaration de 26 principes et un vaste plan d'action pour lutter contre la pollution. Ce sommet a donné naissance au Programme des Nations unies pour l'environnement. Suite à ce premier sommet, il a été pris l'engagement de renouveler la rencontre et le bilan tous les dix ans. |
| 1982 | L'édition suivante s'est tenue à Nairobi au Kenya. Le contexte international de l'époque et le désengagement de grandes nations ont conduit ce sommet à l'échec (il n'est pas compté au rang des sommets de la Terre officiels). |
| 1992 | Le Sommet de Rio de Janeiro au Brésil est
tout autre : cette conférence des Nations unies sur l’environnement
et le développement a réuni plus de cent chefs d'États
et de gouvernements et près de deux cents pays. Le texte adopté,
la "Déclaration de Rio sur l’environnement et le
développement", précise la notion de développement
durable par le biais de 27 principes tels que "Les êtres
humains sont au centre des préoccupations relatives au développement
durable. Ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie
avec la nature." (principe 1) et "Pour parvenir à
un développement durable, la protection de l’environnement
doit faire partie intégrante du processus de développement
et ne peut être considéré isolément."
(principe 4) Au cours de cette conférence a été en outre adopté un programme d'action pour le XXIe siècle : l'Agenda 21. Il prend en compte les problématiques liées à la santé, au logement, à la pollution de l’air, à la gestion des mers, des forêts et des montagnes, à la désertification, à la gestion des ressources en eau et de l’assainissement, à la gestion de l’agriculture, à la gestion des déchets. Aujourd’hui encore, le programme Action 21 reste la référence pour la mise en œuvre du développement durable au niveau des territoires. |
| 2002 | Dans la lignée de Rio a eu lieu à Johannesbourg en Afrique du Sud le Sommet mondial sur le développement durable, organisé sous l'égide des Nations unies. L'objectif visé en ce début de siècle était d'inciter les États à réitérer leur engagement politique en faveur du développement durable ainsi qu'à favoriser le renforcement d'un partenariat entre le Nord et le Sud. |
2002
En décembre 2002, l’Assemblée générale des Nations unies a proclamé une "Décennie des Nations unies pour l’éducation au service de développement durable" (DEDD) de 2005 à 2014, et a chargé l’UNESCO de diriger cette Décennie.
D'après l'UNESCO, "la valeur fondatrice de l'EDD est le respect : respect des autres et respect de la planète et de ce qu'elle nous apporte (ressources, faune et flore). L'EDD entend nous exhorter à modifier nos comportements et nos pratiques pour assurer notre avenir."
Dans le cadre de cette Décennie sont promus des principes pédagogiques "cass[ant] le schéma éducatif traditionnel" pour promouvoir :
Afin d'offrir une éducation de qualité tout en encourageant le développement humain durable, l'EDD s'appuie sur "cinq piliers d'apprentissage", dont voici des exemples de principes et d'applications dans le cadre de l'éducation au développement durable :
(source des informations : site de l'UNESCO)
2009
En 1997 a eu lieu la troisième conférence des Nations unies sur les changements climatiques, qui a débouché sur le Protocole de Kyoto, ratifié par 172 pays (mais pas par les États-Unis à ce jour). Les pays signataires s'engagent à adopter un calendrier de réduction des émissions des gaz à effet de serre, considérés comme la cause principale du réchauffement climatique des cinquante dernières années.
Ce calendrier prend fin en 2012 : l'enjeu considérable du sommet de Copenhague est donc négocier l'accord international sur le climat qui remplacera le Protocole de Kyoto et qui définira un régime international de gestion du climat définissant de nouveaux objectifs chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre, applicable à l’horizon 2013.
Dans cette perspective, l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a mandaté l'Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie pour accompagner en 2008-2009 les pays membres de l'OIF dans les négociations censées déboucher à Copenhague sur l’après-Kyoto dans le cadre de "l’Initiative climat et développement de la Francophonie" (en savoir plus).
La Francophonie a également participé à la session africaine du septième Forum mondial pour le développement durable qui s’est tenue au Burkina Faso en octobre 2009. La Déclaration de Ouagadougou dote l’Afrique (Bénin, Burkina Faso, Centrafrique, Mali, Togo, Côte d’Ivoire, Guinée…) d’une position commune pour aborder le Sommet mondial sur le changement climatique de Copenhague (source).
…
doublée d'une approche pédagogique
| 1997 | Planet’ERE 1 à Montréal (voir la Déclaration de Montréal) |
| 2001 | Planèt'ERE 2 à Paris (voir l'Appel de la francophonie publié à l'issue de ce forum en vue du sommet mondial de Johannesburg de 2002) |
| 2005 | Planèt'ERE 3 au Burkina Faso (voir la déclaration "Benkadi" de Ouagadougou) |
Planèt’ERE est une organisation internationale œuvrant pour la promotion de l’éducation relative à l’environnement vers le développement durable (EEDD) des pays ayant le français en partage. Ce réseau n'est pas pour autant une organisation fermée à l’espace francophone : elle est ouverte à d’autres cultures pour peu que les membres de ces pays adoptent le français comme langue de communication.
Cette organisation est née de manière informelle le 24 novembre 2001, au lendemain de la clôture du forum Planèt'ERE 2, lorsque les coordonnateurs nationaux ont donné le feu vert à la création d’une ONG internationale francophone dédiée à la promotion de l’éducation relative à l’environnement. Elle publie un bulletin plusieurs fois par an. La liste des membres du réseau Planèt'ERE est classée par pays (de l'Algérie au Viet Nam) et accessible sur cette page.
(source des informations et de l'image : site du réseau Planèt'ERE)
Depuis 2003 se tient tous les ans ou tous les deux ans le congrès mondial d'éducation relative à l'environnement. Accueilli par le Portugal en 2003, le Brésil en 2004, l'Italie en 2005 et l'Afrique du sud en 2007, c'est à Montréal au Canada que l'édition 2009 a eu lieu. Les congrès mondiaux d’éducation relative à l’environnement (ERE) ont émergé du désir d’offrir un lieu de convergence et de synergie aux divers acteurs de ce domaine, tant du milieu universitaire que des autres secteurs de la société, des organisations, des associations et des réseaux nationaux, régionaux et internationaux.
Ce cinquième congrès a donné l’occasion à près de 2 200 acteurs du domaine en provenance de 106 pays d’échanger et de partager leurs réflexions et pratiques en vue d’un "mieux vivre ensemble" dans les écoles, institutions, quartiers, entreprises, villes, villages et régions.
Accéder aux bilan et rapports du congrès (anglais, français, espagnol)
(source des informations : site du cinquième congrès)
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