Les
Olympiades de la francophonie
L’association Olyfran,
organisatrice de ce premier tournoi, cherche à intéresser
les jeunes à la langue française en entrant dans "leur
monde" grâce à un jeu et une compétition en ligne
basés sur des questions variées (sur des points de grammaire,
de vocabulaire ou de structure), le tout en français. 81 équipes
de 14 pays ont participé à cette compétition, dont
les éliminatoires ont eu lieu durant la semaine de la francophonie,
du 13 au 20 mars.* L’objectif principal de l'association Olyfran
est, comme l'a souligné son secrétaire général
M. Gilliéron lors de la conférence de presse du 5 mai
2004, de défendre la langue française en tant que "langue
vivante". Pour que les jeunes aient réellement envie d'apprendre
le français, il faut chercher à les toucher directement.
L’idée des organisateurs, qui apparaît clairement à
travers le site www.olyfran.com,
est de "faire du français un sport". Comme le reconnaît
M. Gilliéron, "aujourd’hui, à l’époque
de la mondialisation, l’essentiel est de savoir communiquer".
La conférence de presse/débat du 5 mai a permis aux différents partenaires de présenter les actions menées envers les jeunes dans leurs organismes. M. Dario Pagel, président de la Fédération internationale des professeurs de français (FIPF), rappelle que la fédération associe très souvent les jeunes à ses activités, notamment par l’organisation de concours. En 2003, le concours "J’ai deux Amours… ma ville et Paris" a été organisé avec la Mairie de Paris et a permis aux cinq heureux lauréats de visiter, pendant une semaine, la capitale française. En 2004, le concours "Correspondances de classes", basé sur le service de petites annonces de la fédération, a remporté un franc succès et a récompensé en livres, cédéroms… de nombreuses classes à travers le monde. La FIPF est également partenaire privilégié des concours organisés par TV5 ("Votre ville au centre du monde") et RFI ("RFI le monde en français") dans la perspective de son prochain congrès mondial à Atlanta. Bien d'autres initiatives ont été prises. La FIPF, en partenariat avec l'AIF, a ainsi invité cette année une classe de lycéens camerounais à l'enregistrement de la première émission des "Trophées de la langue française".
La langue française reste, bien sûr, "une langue de culture", comme le rappelle M. Pagel, mais elle est aussi et surtout "une langue vivante" : "Donner une image moderne du français, en encourageant et favorisant l’accès aux nouvelles technologies, motiver les jeunes, dont un grand nombre n’ont toujours pas accès à ces nouvelles technologies" sont les défis à relever. Il ne faut pas oublier de lutter, parallèlement, au sein même du système éducatif de chaque pays, pour "garder, ou plutôt sauvegarder, le français dans les programmes".
Un autre partenaire de cet événement est la chaîne francophone, TV5, représentée par M. Gilles Ferrand. La valorisation de la langue française est l'une des priorités de la chaîne, via son site internet. Celui-ci propose différentes rubriques : dictées de Bernard Pivot, jeux (mots fléchés thématiques, mots cachés, jeux sur les expressions francophones), dictionnaires, fiches pédagogiques réalisées par le CIEP et le CAVILAM... La rubrique "Enseignants" offre une déclinaison pédagogique des émissions de TV5. M. Ferrand souligne que la musique est "un vecteur très fort de diffusion de la langue française à l'étranger", tout en regrettant que de nombreux problèmes de droits ne rendent plus possible la diffusion intégrale des clips en ligne. Pour TV5, ces Olympiades de la francophonie sont "une formidable initiative, une très belle réussite". Le site de la chaîne est un relais idéal pour l'annonce de ce type de manifestations francophones.
Pour M. Alain Villechalane, représentant de l'Alliance française de Paris, il est très important de donner au français un "aspect ludique". Chaque Alliance participe en fonction des moyens informatiques dont elle dispose. Un journaliste de la République démocratique du Congo (Kinshasa), travaillant pour la chaîne privée Antenne A, s'est attristé du fait qu'aucun pays africain n'a pu participer cette année à la compétition, faute de moyens. C'est pourquoi M. Alain Villechalane en appelle à la coopération décentralisée et à la mobilisation sur place de toutes les énergies.
Lors de la conférence de presse, de jeunes joueurs, en Belgique, au Portugal et en Italie, répondent en direct aux questions. Les chefs d’équipe témoignent de la motivation de leur classe pour ce jeu en français. Une enseignante de français d'une équipe italienne donne plus largement son point de vue sur l'état de la langue française dans son pays. D’après elle, "les élèves choisissent de plus en plus l’espagnol ou l'allemand en seconde langue, c'est pourquoi les professeurs cherchent à accroître la motivation des apprenants". Un constat inquiétant, le français serait "en net recul", du fait d'une part de la percée des musiques anglaises et latinos qui s'adressent prioritairement aux jeunes, et d'autre part du peu de visibilité de la langue et culture françaises.
Un point rassurant, les jeunes ont participé à ce premier tournoi avec enthousiasme. Stéphanie, dont le groupe est en tête, dit avoir appris en jouant "de nouvelles règles de grammaire et de nouveaux mots". Quant à Déborah, lycéenne, elle aime le français car c'est une "langue douce".
Association OLYFRAN
Les Olympi@des du français et de la francophonie
Siège social :
86 rue de Varenne, 75007 PARIS
Tél. : +33 (0)6 09 65 23 76
Fax : +33 (0)1 44 18 38 18
Courriel : olyfran@olyfran.com
* Ce projet a pu être réalisé grâce au soutien de différents partenaires : Radio France internationale (RFI), TV5, les Alliances françaises, la Fédération internationale des professeurs de français (FIPF), et l'Organisation internationale de la francophonie (OIF).
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