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Dossier environnementCharte pour la protection de la planète

Une activité réalisée
par Vera Bencini, professeur à Prato en Italie




En 2007, l’Union latine a lancé un concours international ouvert à tous les professeurs de français autour du thème : "une planète, des gestes et des hommes." L’objectif principal de ce concours était de développer des comportements pour le respect et la protection de l’environnement et de sensibiliser les enseignants et les étudiants sur ce sujet à partir d’activités élaborées en classe. Vera Bencini, professeur de français à Prato en Italie, lauréate du concours, a choisi d’établir avec ses élèves une charte pour la protection de la planète à partir des dix règles d’or du Défi pour la Terre. Dans cette charte, Vera et ses élèves nous exposent les dix points essentiels pour contribuer au respect de l’écologie et nous détaillent les actions réalisées par la ville de Prato en matière de tri et de recyclage des déchets.

Charte pour la protection de la planète

Cette charte a été réalisée par des étudiants en tourisme du lycée professionnel Francesco Datini. Le français est leur deuxième langue, ils la pratiquent depuis 4 ans.

1
Je trie mes déchets et j’évite les emballages inutiles
2
Je préfère les produits respectueux de l’environnement et j’essaye de ne pas utiliser les aérosols
3
J’éteins les appareils au lieu de les laisser en veille
4
Je choisis des appareils économes en énergie (lampes basse consommation, électroménager classe A, etc.)
5
Je préfère une douche rapide au bain
6
Je ne surchauffe pas mon logement
7
Je cherche des solutions écologiques pour l’aménagement de mon habitation
8
Je préfère me déplacer à pied, en transports en commun ou en co-voiturage plutôt que d’utiliser tous les jours ma voiture ou ma moto
9
Je conduis moins vite
10
Pour les voyages, je prends les bus et les cars alimentés avec des carburants peu polluants

Le tri des déchets à Prato

(Prato est une ville italienne située en Toscane, à 15 km environ de Florence)

Prato est une ville qui s’engage énergiquement dans le tri des déchets. En 2006, elle a été au premier rang dans la région Toscane dans ce domaine avec un pourcentage de 38,01 % de déchets triés. L’administration municipale de Prato a augmenté le nombre de poubelles destinées au tri du papier, du verre et du plastique dans les rues et dans les bureaux des administrations locales. Un projet pour la sensibilisation au tri est également en cours dans les écoles. Dans les centres ville, on effectue le tri des déchets à des jours et des horaires fixes.

La société SAM (Environnement, service et mobilité) de Prato – qui s’occupe du tri des déchets – distribue aux habitants de la ville des sacs bleus réutilisables pour le tri des objets en verre et en plastique, des sacs jaunes pour le papier et le carton et des sachets transparents pour les ordures ménagères. Pour les détritus non triés, les citoyens utilisent des sacs noirs achetés au supermarché et qui ont servi pour leurs courses.

Chaque famille s’occupe de jeter toutes les ordures dans une benne publique située le long des trottoirs de la ville. A chaque type de déchets sa benne. La bleue en forme de cloche pour le verre et le plastique, la verte pour le ordures ménagères. Le camion de l’ASM passe aux horaires établis par la commune. L’objectif de cette vaste campagne en faveur de l’écologie est d’atteindre pour Prato et les autres villes italiennes un pourcentage de 55 % de tri des déchets, et de former des citoyens responsables et concernés par l’avenir de la planète.

Des roses galliques

Vera Bencini est allée à la rencontre d’Isabella Devetta, agricultrice italienne qui cultive des roses selon une méthode dite biologique, en harmonie avec la nature et dans le plus pur respect des lois environnementales. Morceaux choisis d’un entretien sur fond de sirop de roses de Magliano.

V.B. : Isabella, quelle sorte de roses cultivez-vous ?

I.D. : Ce sont des roses galliques, je les ai trouvées il y a quelques années. J’ai donné ce nom à mes roses après avoir visité la Cour de Commer dans les Pays de la Loire, en France. C’est à cet endroit, dans une roseraie de deux hectares, que les roses galliques, appelée aussi roses de France, étaient cultivées. Ma rose pourrait être considérée comme une hybride entre la Rosa Gallica et une autre variété de roses : la Rosa multiflora.

V.B. : Utilisez-vous pour cultiver ces roses une méthode biologique ? Comment contibuez-vous dans votre travail au respect de l’environnement ?

I.D. : Les terrains de la roseraie et de l’oliveraie ne subissent aucun traitement antiparasitaire, les seules opérations que j’effectue sont la coupe de l’herbe et le fumage. Je laisse l’herbe haute pour garder une très grande variété d’herbes et de fleurs dans mon jardin, et pour permettre aux lièvres et aux oiseaux de s’y réfugier. Je suis les théories et les bonnes pratiques de l’agriculture biologique en ce qui concerne le choix des variétés des plantes par rapport au terrain de cultivation. Ma rose par exemple s’adpate magnifiquement au terrain du Chianti. Elle n’a pas besoin d’eau d’irrigation ni de traitements artificiels. C’est une plante très résistante aux maladies des roses mais très sensible à la rouille. Elle perd ses feuilles malades en été donc elle résiste très bien à la sécheresse, pour recommencer à pousser des feuilles nouvelles aux premiers orages de fin d’été et être splendide au moi de mai suivant !

V.B. : On a vraiment l’impression que vous soignez vos roses tel un Petit Prince du Chianti. En faites-vous de bonnes recettes ?

I.D. : En Ligurie, où je suis née, on dilue traditionnellement le sirop de roses dans l’eau fraîche avec également quelques gouttes de jus de citron et l’on obtient une boisson désaltérante. Avec de l’eau chaude, on a une boisson légèrement réconfortante. On peut aussi en faire des glaces ou des sorbets que l’on met dans les salades de fruits, dans le vin blanc ou le champagne. Mais goûtez donc je vous en prie !

Rédaction : Julie Letourneau - Première publication : 05/11/07 - Mise à jour : 05/11/07

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